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Jean Daligault

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Jean Daligault, prêtre, résistant, peintre (1899-1945)

Jean Daligault était prêtre, mais un prêtre atypique. Avant-guerre, il fut vicaire à Vire, Trouville, Villerville puis abbé à Épaney et Olendon en 1930. La plupart des témoignages s'accordent pour le décrire comme un original, un marginal épris de liberté.

Il était peintre, graveur, intéressé par les questions sociales et les avant-gardes artistiques, fan de théâtre et de cinéma, bricoleur génial, (dans son presbytère, il met en chantier un bateau puis une voiture et même un avion).

Il rejoint la Résistance dès 1940, opérant pour la branche caennaise du réseau « Armée Volontaire ». Il est arrêté en août 1941 et finit par se retrouver dans le camp d’internement allemand de Trèves, puis à Dachau. Il s'échappera ses souffrances par la création qui a été pour lui son échappatoire. Il arrive à faire preuve d’humour. Il utilise tous les supports à sa disposition : planche de lit, pied de tabouret, lambeaux de papiers journaux… Il confectionne ses pigments à l’aide des couleurs grattées sur les murs de sa cellule. "Il réalise ses œuvres avec les moyens du bord, c’est-à-dire avec rien. Il en ressortira une œuvre extraordinaire et pathétique qui s’élabore ainsi au fil des interminables jours de souffrance."[1]

La veille de la libération du camp de Dachau, il est abattu d’une balle dans la nuque.

 

[1] Claude Quétel, Directeur de Recherche au CNRS, Directeur Scientifique du Mémorial de Caen.

                                                                                                                   source : La mémoire en marche.com

 

A lire

Catalogue de l'exposition réalisée aux Archives départementales

à l'occasion du centenaire de la naissance de Jean Daligault

A voir

Vidéo :  L'abbé Daligault : la déportation

Document de l'I.N.A., durée 4 mn 20

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