Les relations Etat-Eglise du 18e au 20e siècle
Révolution française
Refusant de prêter serment à la constitution civile du clergé, l'abbé Lechevrel du Pré-d'Auge entre dans la clandestinité...
De la Révolution à 1905, des rapports conflictuels entre Etat et Eglise. Tension bien réelle lors de l'inventaire des biens de l'église du Pré-d'Auge.
Les relations Etat-Eglise du 18e au 20e siècle
Révolution française
Refusant de prêter serment à la constitution civile du clergé, l'abbé Lechevrel du Pré-d'Auge entre dans la clandestinité...
De la Révolution à 1905, des rapports conflictuels entre Etat et Eglise. Tension bien réelle lors de l'inventaire des biens de l'église du Pré-d'Auge.
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L'église Saint-Ouen du Pré d'Auge
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Le descriptif cite des textes de Claude Lemaître, Dominique de Russé et Arcisse de Caumont, l'auteur de "La statistique monumentale du Calvados". Dans le tome V, quinze pages sont consacrées au Pré-d'Auge (église, château et manoir, poterie)
Extrait du tome V : Le Pré-d'Auge
Travaux d'entretien, accidents météo, restaurations, modernisation de l'église Saint-Ouen
baptêmes des deux nouvelles cloches, à l'occasion de la restauration du clocher, le coq interrompt sa "cure d'altitude", le clocher foudroyé, pose d'un plancher chauffant...
Description de l'église
L'église St Ouen
Plan de l'architecte M. Allais (1879)
La façade est romane, le porche est du XVIe siècle, le clocher date de 1761. L'église et le cimetière forment un site inscrit aux Monuments historiques.
Arcisse de Caumont
"L'église du Prédauge, placée sous le vocable de saint Ouen, s'élève sur le penchant d'un coteau couronné d'arbres verts, au pied duquel coule une source limpide dédiée à saint Méen. Cette église appartient à la dernière période ogivale.
Une longue nef et deux chapelles latérales impriment à l'édifice la forme d'une croix latine. Le portail occidental est précédé d'un porche en bois du XVIe siècle."
La voûte de la nef, maintenue par trois entraits sans poinçons, est en merrain et en forme de berceau ogival.
La voûte De grande qualité, a été exécutée en 1885 par le menuisier Larcher, de la commune de St Ouen. qui s'y serait ruiné, dit-on.
L'ameublement du chœur, d'un effet gracieux, est dans le style Louis XV
Le maître-autel-retable avec statues, tabernacle, gradin et portes, est classé aux monuments historiques, à titre d'objets.
Le retable, décoré de deux pilastres cannelés d'ordre corinthien. Le cadre, cintré dans la partie supérieure, renferme un tableau moderne représentant le martyre de saint Sébastien, saint patron de la paroisse. Cette toile, donnée par M. Guizot, occupe la place d'honneur du sanctuaire, toujours réservée aux principales scènes de la Passion ou à l'Assomption de la Sainte-Vierge. Le fronton cintré qui couronne l'entablement est surmonté d'une gloire. Sur la partie du cintre correspondant à chaque pilastre est placé un vase à flammes. Le tabernacle, convexe sur toutes ses faces et orné de deux caryatides à tête d'ange, et surmonté d'une exposition couverte d'ornements en style rocaille. Le tombeau est en forme de doucine. Cet autel offre un type complet du style Louis XV, appliqué à l'ameublement et à la décoration des églises rurales.
Le retable de l'église St Ouen
Poursuivons la visite avec Dominique de Russé
"De chaque côté de l'autel, se trouvent les statues de St Ouen et St Joachim […]. L'ensemble du maître-autel est classé Monument Historique.
J'ai aussi la chance de posséder douze très belles torchères en bois doré de la Confrérie de Charité qui sont en excellent état ; les charitons participent encore aux inhumations (voir page sur l'historique des confréries de charitons du Pré-d'Auge).
Sur la gauche en entrant, je suis gardienne d'une pièce unique et très fragile :
un Christ en terre cuite du Pré-d'Auge (1610) attribué à Joachim Vattier, (1580-1658).
Le christ est un peu raide [...) Une certaine douceur se dégage des traits de sa figure. Le potier n'a pas donné dans le pathos […] c'est une pièce exceptionnelle pour la connaissance de l'art religieux augeron du XVIIè siècle."
Jean Bergeret dans "100 trésors des églises du Pays d'Auge" Les éditions de l'association Le Pays d'Auge, Lisieux ISBN 97810954220608
Cette statue de terre cuite "témoigne d'un souci de vérité caractérisant un artiste consommé dans l'art du modelage". "La céramique du pays d'Auge" (1927) d'Etienne Deville, conservateur du musée de Lisieux
"Dans le transept nord, derrière la "piéta" se trouve une ancienne pierre tombale de 1550 qui permettait d'accéder à un caveau situé dans le chœur avant que ne soit refait le carrelage moderne. Dans ce caveau sont enterrés plusieurs prêtres morts au Pré-d'Auge. Y reposent également Joachim Vattier (cité plus haut) et onze membres de la famille des Comtes de la Rivière, le premier remontant à 1550, le dernier étant Alexandre, décédé en 1823, dont la plaque funéraire est apposée au mur, en face de celle de l'une de ses filles."
Statue de St Méen en bois polychrome du XVIIe siècle.
"Dans le transept sud, la statue de St Méen en bois polychrome du XVIIème siècle. Elle a été restaurée en 1996 à l'occasion de son exposition à Caen sur les "Saints Voyageurs et Ermites de Normandie".
A l'entrée de l'église et à droite, un portrait de Dominique George qui fut curé du Pré- d'Auge de 1647 à 1651, avant de devenir le Père Abbé refondateur de l'abbaye du Val Richer de 1652 à 1693, où il y mourut en "odeur de sainteté". Cette toile a été restaurée en 1986 par les soins de l'Association du Val Richer.
A propos de Dominique Georges, Claude Lemaître précise : "Outre son rôle prépondérant dans la réforme et le renouveau de l'abbaye du Val- Richer, il mena une action considérable dans l'éducation des prêtres par le biais de la Conférence Ecclésiastique dont il fut le propagandiste en Normandie.
Cette Conférence s'inscrit dans le cadre des réformes et recommandations du Concile de Trente* et qui s'exprimèrent largement au XVIIe siècle, au niveau artistique notamment, dans les églises rurales du Pays d'Auge."
*Concile de Trente 1545-1563
Concile où fut décidé la réforme générale de l'église catholique face au protestantisme.
Christ en terre cuite
Statue de saint Méen
Dominique Georges
1838 : le vieux clocher qui date de 1761 a besoin de réparation. Les travaux ne s'achèveront par l'installation d'une cloche baptisée Marie-Antoinette. Le fondeur de la cloche fut F. Bailly, demeurant à Caen, rue Sainte-Paix, en face l'octroi.
Photo Michel Tribehou
Le baptême des cloches sera fêté autour d'un bon repas.
1936 : près de cent ans plus tard, nouveaux travaux sur le clocher. Le coq descend de son perchoir pour l'occasion. La cloche Marie Antoinette est restaurée par l'entreprise Cornille-Havard de Villedieu-les-Poêles, alors dirigée par André Peeters qui gravera la dédicace suivante sur le vase.
Deux nouvelles cloches sont fondues à Villedieu-les-Poêles et vont rejoindre Marie Antoinette dans le clocher.
L'an 1838
Cette cloche a été baptisée
MARIE ANTOINETTE
Par HF CONTE AMIRAL de THAN
Noble Dame Marie Antoinette DE LA RIVIERE
PRE-D'AUGE
Bénite par Mr Grusse DAGNAU
curé du PRE-D'AUGE
En présence de M.M
J.A.L. LEROY NICOLAS
Maire, C. JOURDAN adjoint
M.M les Marguilliers en activité
F. BAILLY PERE et FILS FONDEURS A CAEN
---------------------------
L'an de grâce 1936 j'ai été restaurée et mise
En accord avec mes deux sœurs
Par A. RICHARD Comte DE LA RIVIERE
& la comtesse née RIEDMATTEN
PEETERS FONDEURS & ACCORDEURS A VILLEDIEUX
Sa note de référence est le SOL
Fondue en l'an de grâce 1936
SS PIE XI étant PAPE
M LANIER Curé du PRE-D'AUGE
M MARCEL PICARD maire
Et conseiller paroissial
Mr LEQUERRIER
Président du conseil Paroissial
Le 14 octobre 1936
François Marie PICAUD
Evêque de LISIEUX
& nommée
ANGELE BERNADETTE HUGUETTE
Par Mr Bernard TOUTAIN &
Mme Huguette DE LA RIVIERE
Offerte en souvenir de Mr Georges LEMONIER
Et de Mr Emile LEMONIER son fils
PEETERS FONDEURS & ACCORDEURS A VILLEDIEUX
Sa note de référence est le LA
Fondue en l'an de grâce 1936
SS PIE XI étant PAPE
M LANIER Curé du PRE-D'AUGE
M MARCEL PICARD maire
Et conseiller paroissial
Mr LEQUERRIER
Président du conseil Paroissial
Le 14 octobre 1936
François Marie PICAUD
Evêque de LISIEUX
& nommée
GABRIELLE FERNANDE SUZANNE
Par Mr Fernand DAVID &
Mme Suzanne CONARD
Offerte en souvenir de Mr E.TOUTAIN
PEETERS FONDEURS & ACCORDEURS A VILLEDIEUX
Sa note de référence est le SI
Le vieux coq de 1824 : des hauts et des bas
1936 : Des travaux sur le clocher ont imposé le démontage du coq de l'église.
C'est la jeune Huguette de la Rivière Pré-d'Auge qui tient le coq dans ses bras, derrière elle, sa mère, Jacqueline Riedmatten épouse de Richard de la Rivière Pré-d'Auge. Au centre l'abbé Lanier.
1960 : réfection complète de la toiture. La presse locale s'en fait l'écho et à propos de la dépose du coq, le journaliste dans un style assez savoureux évoque l'escapade du vieux coq (voir article ci-dessous)
Photo et montage Michel Tribehou
"Installé à la pointe du clocher depuis l'hiver 1824 (c'est inscrit sur sa crête), le coq de l'église du Pré-d'Auge a connu des hauts et des bas.
En 1936, il interrompit sa "cure d'altitude" pour les besoins de la réparation du clocher dont l'issue s'accompagna du baptême des cloches (Mlle Huguette de la Rivière était marraine).
1960, restauration complète de la couverture par l'entreprise Mary, de Lisieux. Le coq, descendu pour la circonstance, a fait son traditionnel "tour de commune", et récolté son flot de rubans. M. le comte de la Rivière et le populaire sacristain Nicolas ont posé pour la photo-souvenir auprès des sympathiques ouvriers et de leur non moins aimable patron."
Tradition oblige, après avoir été présenté aux habitants, le col cravaté d’un gros nœud tricolore, et la queue empanachée de flots de rubans, le coq du Pré-d'Auge ira rejoindre son majestueux perchoir à l'issue des travaux.
photo Michel Tribehou
1986 : la paroisse fête le 50è anniversaire de l'installation des cloches.
1988 : En janvier 1988, la foudre s'abat sur le clocher, détruit une partie des poutres de la charpente et le système électrique. Et le vieux coq doit à nouveau descendre de son poste d'observation.
Le clocher sera réparé dans le courant de l'année.
Aujourd'hui, le coq du Pré d'Auge, toujours aussi vaillant, a fière allure et de temps en temps des amis de passage comme dame tourterelle viennent lui tenir compagnie.
Mais il en est d'autres qui le jalousent, tel le coq de la basse-cour. Pourquoi ? Ecoutez ce conte de Jules Renard.
M.Tribehou
1990 : le conseil municipal décide de faire rénover la toiture qui en avait bien besoin.
1991 : l'église se fait belle, clocher et toiture tout neufs. Et le coq "éclate encore aux derniers feux du soleil, et chante, de sa voix pure, le pacifique angélus du soir." (Jules Renard)
Coût des travaux : réparation du clocher : 140 000 F
réfection de la toiture : 180 000 F (subventionné à 45% par le Conseil Général)
1999 : le chauffage au fioul à air chaud de l'église tombe en panne. Il était inesthétique et vétuste, la municipalité et la paroisse décident de le remplacer par un chauffage plus performant : un plancher chauffant. Il s'agit, lit-on dans le quotidien Ouest-France du 30/7/1999 "d'un film électrique rayonnant sous le plancher qui peut être chauffé à 30 degrés".
Coût des travaux : 90 000 F
Reste à charge pour la commune : 20 000 F après subvention du Conseil Général et de la paroisse de St-Pierre-en-Pays-d'Auge qui regroupe 25 communes.
Sites traitant du patrimoine du Calvados
Un siècle d'histoire du Calvados : Toutes les communes du Calvados, cartes postales, nouvelles locales (19e et 20e siècle)
Tourisme Aidewindows.net : Photos, cartes, patrimoine des communes du Calvados, de la Manche et de l'Orne
Plateforme Ouverte du Patrimoine (POP) : site du ministère de la Culture qui regroupe les contenus numériques du patrimoine français dont la base "Mérimée" sur le patrimoine architectural.