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Armoiries

Famille de la Rivière Pré-d'Auge

Il n'est pas facile de décrypter blasons et armoiries

"Lire un blason, en fait, le décrire, se dit « blasonner ». C'est l'énumération complète de la composition d'un blason. Il s'agit d'en donner une description aussi brève que possible tout en restant très précis. La priorité étant l'exactitude ! "

Et la lecture est bien difficile pour qui n'a pas quelques notions en héraldique. Sauriez-vous comprendre le blason de la famille de la Rivière "de gueules, à deux bars adossés en pal d’or,  entravaillés dans deux fasces ondées d’azur en pointe" ?

L'héraldique est complexe, certains l'assimilent à une science. 

Nous allons limiter nos ambitions à une description basique.

Les armoiries désignent l'écu aux armes de la famille et s'ils sont présents les ornements extérieurs.

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écu

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ornements extérieurs

Le blason  

Blason de la famille de la Rivière

de gueules, à deux bars adossés en pal d’or,  entravaillés dans deux fasces ondées d’azur en pointe

Décryptage

Le gueule signifie rouge.

Les bars ou barbeaux : les barbeaux sont des poissons de rivière. Ici, ils sont représentés de profil, posés en pal, légèrement courbés, et adossés.
La présence des barbeaux sur l'écu est en lien avec le nom de la famille "de la Rivière". Le berceau de la famille se situerait à La Rivière-Thibouville dans l’Eure, village traversé par la Risle.

en pal : de pièces longues, posées verticalement.

entravaillé : qualifie tout animal entrelacé dans des fasces, bandes et autres pièces de longueur.

fasce : la fasce est une des pièces honorables de l'écu au milieu duquel elle est posée horizontalement, et séparant le chef (partie supérieure de l'écusson) d'avec la pointe (partie inférieure et en pointe de l'écusson).

ondé : s'applique aux fasces, pal, chevrons, etc., dont les lignes sont tracées en ondulations.

 

Transcription

Deux barbeaux de profil et de couleur or, placés verticalement et dos à dos sur fond rouge. Les poissons sont Au milieu de l'écu deux bandes bleues horizontales dans lesquelles les poissons sont entrelacés.

Description

Casque  : placé sur le haut de l'écu qu'il semble protéger. C'est un casque d'argent (couleur des comtes) garni d'or, représenté de trois-quarts, il comporte sept ou neuf barreaux or, quatre lambrequins (morceaux d'étoffe décoratifs découpés en fleurons,) de gueule, d'azur et d'or (reprise des couleurs du blason). Le casque est surmonté d'une couronne à neuf rangées de perles (couronne de comte).

En soutien de l'écusson, deux lions d'or rampants affrontés.

Surmontant le casque, un lion d'or, de profil, tourné vers la gauche, brandissant de sa patte droite une épée d'or pointe en l'air.

Le blason des comtes de la Rivière Pré d'Auge

Supports : on nomme supports d'armoiries des animaux qu'on place aux deux côtés de l'écu pour le supporter ou le garder. On les représente ordinairement dans une posture fière et hardie, comme pour inspirer la terreur, et souvent on en fait des animaux fantastiques. 

 

Le lion :  le lion est une des figures récurrentes en héraldique. Il symbolise la majesté, la monarchie, la force, la suprématie, le courage. 

En héraldique, le lion et le léopard désignent le même animal, mais avec une position de tête différente : avec la tête de profil, c'est un lion, avec la tête de face, c'est un léopard.

Le casque est un des principaux ornements extérieurs d'un blason ; on le place sur le haut de l'écu qu'il semble protéger. D'après certaines règles fixes, on peut selon sa position, ou tare, et le nombre des grilles qui le ferment reconnaître le titre que porte un gentilhomme.

 

Lambrequins :  L'origine de cet ornement est très ancienne et provient du chaperon que les chevaliers posaient ordinairement sur leur casque, pour empêcher que l'ardeur du soleil n'échauffât l'acier, 

 

La devise
 
"Fons ignotus virtus cognita" 
"L’origine se perd dans la nuit des temps, le courage est connu."

  Les ornements extérieurs  

  Armoiries de facture plus ancienne   

Le blason des comtes de la Rivière Pré d'Auge

Croix de Chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint Louis

A la  base du blason, un collier d'ordre, celui de Saint-Louis. 

 

Rappelons que François de la Rivière, mousquetaire du roi, est fait comte par Louis XVI en 1666. Onze ans plus tard, en 1777,  il est élevé au rang de Chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis.

On peut supposer que le jeune comte a fait dessiner ses armoiries avant 1794 (date de sa mort).

L’insigne était composée d’une croix de Malte blanc et or, portant des fleurs de lys aux angles. Au centre se trouvait un médaillon portant l’inscription « LUD(OVICUS) MAG(NUS) INS(TITUIT) 1693 » pour « Louis le Grand l’a institué en 1693 », entourant une représentation de Saint Louis. 

 L'ordre fut créé par Louis XIV en 1693, les nominations dans l'ordre de Saint-Louis prennent fin en 1830.

Un indice des armoiries nous permet de dater l'impression sinon la réalisation de ces armoiries entre 1798 et 1839

A la base de l'écusson, nous lisons "Imprimeur Dedouit". Il s'agit de Nicolas-Gilles Dedouit (1769-1850), imprimeur, libraire et éditeur à Caen.

Notice (source BNFS)

Imprimeur-libraire ; imprimeur du tribunal (civil). - Natif de Caen, il étudie à l'université de Caen. Compositeur typographe puis prote de 1790 à 1798. Exerce l'imprimerie dès le 23 sept. 1798, en rachetant l'imprimerie de l'avocat et journaliste Pierre-Michel Picquot (1754-1798). Dispose d'une presse entre 1798 et 1812. Breveté imprimeur à Caen le 20 juillet 1811 (brevet renouvelé le 30 mars 1816) et libraire le 1er janv. 1813 (brevet renouvelé le 13 juillet 1818). Sa fidélité royaliste pendant la Révolution est récompensée en 1815 par la transformation de son brevet de tolérance en brevet héréditaire. Un de ses fils, Nicolas-Pierre Dedouit, est employé depuis l'enfance dans son imprimerie. Publie et imprime le "Journal judiciaire du département du Calvados, Annonces, affiches et avis divers, notices sur l'agriculture, le commerce et les arts" en 1828. Se démet en faveur de Candide-Michel Lesaulnier, breveté imprimeur le 24 sept. 1839, et en faveur de son petit-fils, Nicolas Dedouit, breveté libraire le 20 oct. 1843. Décédé à Caen en nov. 1850, dit alors âgé de 81 ans

CROIX DE CHEVALIER DE L'ORDRE DE SAINT LOUIS,

CROIX DE CHEVALIER DE L'ORDRE DE SAINT LOUIS,
modèle de l'époque de Louis XVI 1774-1792.

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