Les relations Etat-Eglise du 18e au 20e siècle
Révolution française
Refusant de prêter serment à la constitution civile du clergé, l'abbé Lechevrel du Pré-d'Auge entre dans la clandestinité...
De la Révolution à 1905, des rapports conflictuels entre Etat et Eglise. Tension bien réelle lors de l'inventaire des biens de l'église du Pré-d'Auge.
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Refusant de prêter serment à la constitution civile du clergé, l'abbé Lechevrel du Pré-d'Auge entre dans la clandestinité...
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Le château de la Rivière-Pré-d'Auge
Le texte ci-dessous est extrait de la fiche décrivant le site classé Château , parc, chêne et fontaine Saint-Méen
Le château de la Rivière-Pré-d'Auge date du XVIIe siècle.
"Entouré d’une haie champêtre taillée, le parc du château dresse ses frondaisons tout autour de la demeure. C’est une élégante construction symétrique avec deux courtes ailes en retour sur la façade ouest. L’ocre des pierres se marie avec bonheur au rouge des briques de chaînage et aux tuiles plates de la couverture. La toiture, à la Mansart, est animée de belles lucarnes à fronton en bois et de quatre souches de cheminées en briques. Le château est posé sur une vaste pelouse, à l’ouest du parc. [...] Le château et son parc composent, avec les prairies pâturées et l’église, un paysage d’une grande harmonie."
Le château de la Rivière Pré-d'Auge
Moi, le château du Pré-d'Auge
Dominique de Russé
Moi, le château du Pré-d'Auge(1), j'ai été bâti vers 1770. Je suis construit en petits silex taillés, très soigneusement appareillés en assises horizontales ; la symphonie du gris de mes murs est rehaussée par des chaînages en briques roses, dites "briques St Jean" fabriquées dans le pays d'Auge, comme il se doit.
Mon toit dit "à la Mansart" est percé de jolies lucarnes à linteaux de chêne incurvés et moulurés, surmontées d'un fronton triangulaire en chêne. Ces frontons sont presque tous d'époque.
Mon plan de construction est des plus classique; je comporte un logis central de 27 m de long par 6,50 m de large, épaulé sur la façade d'arrivée par deux ailes latérales en retour de 7 m par 4 m; l'une d'elle, ne sert qu'à contenir l'escalier principal ; les marches sont en pavés du Pré-d'Auge dont certains sont vernissés ; les nez de marche et la rampe sont en chêne clair.
Ma ligne extérieure est sobre avec peu de décors sculpturaux si ce n'est la corniche en briques moulurées à hauteur du toit, ainsi que le fronton en pierres de taille au-dessus de la porte donnant sur le parc. Je possède 55 ouvertures, ce qui ne représente que 766 carreaux !!!
Mon élément décoratif le plus remarquable se trouve sur l'aile gauche; il s'agit d'un cadran solaire, plus précisément dénommé "méridien", car il ne donne l’heure qu'à midi quand la trace lumineuse du soleil projeté par l'œilleton le surplombant arrive sur la ligne centrale du cadran ; cette trace se déplace verticalement suivant la hauteur du soleil. Les mois n'étaient initialement représentés que par les signes du zodiaque; plus tard des traductions modernes ont été malheureusement rajoutées. Mais attention il ne donne que midi à l'heure solaire et seulement les jours de beau temps.
A mon emplacement, il y avait une autre construction qui devait être, on le pense, un ancien presbytère, mais toutes les archives ont disparu pendant la Révolution où je fus saccagé. L'ancienne demeure des propriétaires remontait au 16e siècle ; il s'agissait d'un Manoir en colombage situé au lieu- dit la "ferme du Manoir" (route de Lisieux) et il fut démoli en 1860 pour des raisons de vétusté.
C'est François Charles de la Rivière Pré-d'Auge. qui me fit édifier dans les années 1770 pour honorer son titre de Comte que venait de lui décerner le roi Louis XV en 1766.
Ce titre était la reconnaissance des services rendus par cette famille dans l'armée royale depuis plusieurs générations. La famille avait d'ailleurs déjà guerroyé avec les Ducs de Normandie, notamment à la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant en 1066 lors de la bataille d'Hastings. où l'on retrouve un Gosselin de la
Rivière comme compagnon de Guillaume.
Mon constructeur n'a pas pu profiter longtemps de mes charmes car à la révolution, il est dénoncé et arrêté comme suspect pour avoir caché l'Abbesse des Bénédictines de Lisieux ; je ne l'ai jamais revu car en 1794, il est guillotiné à Paris. Je suis alors déclaré "bien national". Cependant son fils, Alexandre, (dont la plaque funéraire est adossée dans le chœur de l'église), put me récupérer, puisque seuls les biens des émigrés étaient confisqués, ce qui n'était pas le cas de François-Charles et pour cause…
Mais j'étais en état d'abandon et une première restauration intervint vers 1815. De cette époque il me reste quelques ouvertures à grands carreaux (surtout sur la façade nord-est, côté parc), pour sacrifier sans doute à la mode du 19e siècle.
Alexandre, qui fut Colonel de la Garde Nationale de Lisieux et Conseiller Général du Calvados, mourut sans héritiers en 1823. Je fus transmis à une branche cadette mais pendant un siècle je suis resté pratiquement inoccupé, ne servant que de résidence d'été ou de logement pour un régisseur.
En 1925 le comte Richard de la Rivière Pré-d'Auge me redonna vie jusqu'en 1974. Entre-deux, j’ai été amené à subir l'occupation allemande, d'abord en 1940, puis en 1944 où je fus détérioré et pillé par les SS ; pendant la bataille de Normandie, je servis de boulangerie arrière pour le front ; les fours à pain étaient dissimulés sous la frondaison des nombreux tilleuls qui existaient à l'époque, pendant que la moitié de mon rez-de-chaussée servait d'entrepôt.
Mes derniers gros travaux de restauration furent entrepris par ses descendants à partir de 1974, notamment la réfection complète de ma toiture, me redonnant ma couleur et ma gaieté d'origine. De même 25 portes et fenêtres furent refaites dans le style de l'époque, sans parler des nombreux travaux intérieurs, comme l'escalier restauré à l'identique.
J'ai été classé le 7 juin 1943 par les Monuments Historiques en même temps que l'église, le chêne et la fontaine St Méen, parmi les sites et monuments dont la conservation présente un intérêt certain sur le plan touristique.
Chaque année du 27 au 31 juillet et du 27 août au 30 septembre, on peut venir voir mes extérieurs de plus près, ainsi que l'après-midi du 3e dimanche de septembre, lors de la journée du patrimoine, ou bien encore sur demande particulière.
(1) Mon nom exact est "château de la Rivière Pré-d’Auge"
Dominique de Russé
Sites traitant du patrimoine du Calvados
Un siècle d'histoire du Calvados : Toutes les communes du Calvados, cartes postales, nouvelles locales (19e et 20e siècle)
Tourisme Aidewindows.net : Photos, cartes, patrimoine des communes du Calvados, de la Manche et de l'Orne
Plateforme Ouverte du Patrimoine (POP) : site du ministère de la Culture qui regroupe les contenus numériques du patrimoine français dont la base "Mérimée" sur le patrimoine architectural.